Le goût de l'angoisse

J'attends, j'attends une catastrophe comme on attend une bonne nouvelle, voire même je la guette.
Mais pourquoi? Pourquoi guetter la catastrophe au moment précis où l'on remonte la pente? Au moment précis où l'on est prêt à se dire "ça va mieux"?
Est-ce que le fait d'avoir vécu une expérience similaire suffit à vous marquer à ce point?
Ainsi j'attends, parfois on pourrait même croire que j'espère l'arrivée de cette catastrophe. D'ailleurs je l'imagine souvent et elle est à chaque fois différente. Ne me demandez pas de poser des mots sur celle-ci, mes images mentales suffisent et la superstition inhérente à mon anxiété m'interdit de provoquer le sort.
Je n'ai pas pris le goût de l'angoisse, c'est lui qui me possède en vérité. Comme lorsque j'étais petite et que je me demandais, le soir, avant de m'endormir, quelle peine je ressentirais si l'un de mes parents mourait.
C'est la même angoisse, mais le jour.
C'est la même angoisse, mais plus régulière.
C'est la même angoisse, mais en pire.

En vérité, elle n'est pas si régulière, elle est intermittente, latente, elle se terre et puis ressort, de temps en temps.


27/01/2010
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