Soufflée par un Hérisson...

Chancelante, voilà comment je suis sortie de la salle de cinéma hier soir.
Emue, comme je ne l'avais pas été depuis longtemps devant un film inattendu.
Certes, ceux qui avaient lu le livre auparavant savaient et il était sûrement très intéressant pour eux de voir comment il avait été adapté, même en risquant la déception que l'on peut rencontrer en ces occasions.
Je ne pense pas que les lecteurs de la première heure aient été déçus, du moins je leur souhaite.
Le jeu d'actrice de Josiane Balasko est - je ne trouve pas de mots qui ne soit pas d'une banalité infinie pour le décrire, hélas - remarquable. Elle est transfigurée, à la fois pour les besoins du film -maquillage, coiffure- , et aussi dans le film, dans ce personnage qui se redécouvre, brièvement, qui n'a pourtant rien d'une beauté divine lorsque cela arrive, mais qui la transforme à l'intérieur, lui rapelle qu'elle existe autrement que comme une concierge repoussante.
Jolie introduction aussi - trop brève mais ce n'était pas le sujet principal du film - sur la culture japonaise qui est trop raffinée pour nous occidentaux, ou du moins qui prend du temps à appréhender correctement alors que nous sommes des gens toujours pressés et donc inabordable. Elle me semble d'ailleurs toujours tellement inaccessible que j'ose rarement acheter de romans japonais, alors que j'avais adoré "La pierre et le sabre" et le roman "geisha". Pourtant, la sérénité et la solennité apportées par une cérémonie du thé sont des trésors que j'aimerais découvrir. Quand on parle de zen en France, on est encore bien loin du compte, mais je m'égare.
Un film magnifique donc, un grand film français, dû à l'adaptation libre du roman "L'élégance du hérisson" de Muriel Barbery. Si vous aimez les belles photographies et êtes sensibles à la culture japonaise, allez faire un saut sur son blog. Il est en veille actuellement, car la romancière et son mari sont au Japon pour une année ou deux mais les photographies (de Stéphane Barbery) sont divines.

Voilà, je suis donc de la viande très tendre qui pleure aisément semble-t-il, mais j'aimerais bien qu'ils se décident à distribuer des poches de mouchoirs en papier en entrée et/ou sorties de salles de cinéma (surtout quand maman abandonne le sien sur la table du resto!)


11/07/2009
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