Exploration sous-narine
Vous connaissez le syndrome du nez-bouché-mais-qui-coule ? Cette sensation désagréable qui vous laisse à penser que votre nez va dégouli-nez à l’improviste et devant témoins, provoquant chez vous le non-moins répugnant « snirfl » réflexe dont vous espérez qu’il vous sauvera d’un écoulement nasal disgracieux alors qu’en réalité il n’y a pas plus bouché que votre nez ; d’ailleurs c’est simple, vous arrivez à peine à respirer ?
Je suis donc au regret de vous dire qu’à l’heure actuelle, je n’ai trouvé aucune solution efficace pour déboucher ce nez-qui-coule-mais-en-fait-pas-du-tout, et j’ai pourtant essayé moult méthodes.
Méthode n°1 : le mouchage systématique qui, à part recueillir un grand bruit à vous faire mal aux oreilles et se faire retourner tous les passagers de votre bus toutes les trois minutes, ne laisse même pas entrevoir l’ombre d’une once de morve sur votre mouchoir.
Méthode n°2 : le « snirfl » réflexe-à-répétition-percussion ; à répétition parce qu’enclenché en mode raffale et à percussion parce que résultant en un mal de crâne et de sinus épouvantable.
Méthode n°3 : le curetage en règle de la/des narine/s incriminée/s pour tenter d’évacuer manuellement et en silence trois gouttes de morve qui se battent en duel au bout d’un doigt vengeur et d’un ongle frustré par l’infime quantité recueillie.
Bref, hélas, ma grand-mère en perd ses chaussettes, je n’ai aucun remède à ce symptôme qui vient me titiller régulièrement l’hiver, entre deux rhumes et trois tasses de thé.